Le pétrole new-yorkais clôture au plus bas depuis 2002
Le baril de West Texas Intermediate pour livraison en mai s'est établi à 19,87 dollars, en baisse de 24 cents ou 1,2%.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin, référence à Londres a lui chuté de 6,5% ou 1,91 dollars, à 27,69 dollars.
Les stocks d'essence et de produits distillés ont eux aussi nettement augmenté.
"Pour le marché, c'est une gigantesque gifle", a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.
"Les chiffres parlent d'eux-mêmes: la consommation d'essence est deux fois moins importante que ce qu'elle devrait être à cette période de l'année, la cadence des raffineries s'effondre", a-t-il continué.
"On peut comparer la dégringolade de la demande à une personne qui foncerait à 160 km/h avec sa voiture dans un mur en brique", a décrit M. Flynn.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) est d'ailleurs venue confirmer mercredi les craintes qui pèsent sur la demande mondiale, frappée de plein fouet par la pandémie de nouveau coronavirus et les mesures entravant la bonne marche de l'économie qui l'accompagne.
Les réponses apportées par les pays producteurs "ne vont pas rééquilibrer le marché immédiatement", mais elles constituent "une première étape solide", a commenté l'institution basée à Paris.
Dimanche dernier, les principaux pays exportateurs d'or noir ont trouvé un accord pour réduire leur production d'un peu moins de 10 millions de barils à partir de mai.
Cet ajustement ne permettra sans doute pas de compenser la destruction de la demande, selon l'AIE.
Sur le seul mois d'avril, l'agence prévoit en effet une chute de 29 millions de barils par jour par rapport à 2019, à des niveaux plus vus depuis un quart de siècle.
(c) AFP