L'Opep et ses alliés envisagent une baisse de 19,5 millions de bj, selon Ryad
Donald Trump a lui affirmé lundi que les principaux pays exportateurs de pétrole prévoyaient une baisse de leur production de 20 mbj, soit une coupe deux fois plus importante que celle annoncée dimanche par l'OPEP et ses principaux partenaires, réunis au sein de l'OPEP+.
"Pour avoir été impliqué dans les négociations, et c'est le moins qu'on puisse dire, l'OPEP+ envisage une coupe de 20 millions de barils par jour et non de 10 millions, comme il est généralement rapporté", a écrit sur Twitter le président américain, qui n'a pas fourni de détails.
Sur fond de pandémie de coronavirus qui a entraîné une baisse de la demande mondiale, cette chute a été provoquée notamment par une guerre des prix qui a éclaté en mars entre l'Arabie saoudite et la Russie, les deux pays ayant échoué à s'entendre sur des quotas de production.
Selon les médias saoudiens, le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a indiqué mardi que des producteurs de brut du G20, en dehors de l'OPEP+, ont promis des coupes de 3,7 mbj.
Selon l'accord entre pays producteurs, Ryad et Moscou vont couper 2,5 mbj chacun de leur production qui s'élevait à 11 mbj en octobre 2018.
Mais le ministre de l'Energie, cité par Energy Intelligence, a indiqué que Ryad allait couper 3,8 mbj de sa production actuelle de 12,3 mbj. D'autres pays du Golfe vont également davantage réduire leur production actuelle, a-t-il ajouté.
"Donc en réalité, ce que l'OPEP+ va réduire à compter du 1er mai, c'est 12,5 mbj", a-t-il poursuivi.
"Je pense qu'il s'agit davantage d'un voeu pieux que d'une réalité", a estimé John Hall, de Alfa Energy, interrogé par l'AFP.
Les cours du pétrole à Londres et New York abandonnaient mardi vers 16H00 GMT plus de 5%.
La pandémie de nouveau coronavirus a affecté durement la demande de brut, des analystes estimant qu'un tiers de la demande mondiale -soit 100 mbj avant la pandémie- a disparu.
(c) AFP