Le pétrole hésite après l'accord pétrolier de l'Opep+
Le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en mai a reculé de 1,5%, à 22,41 dollars.
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a en revanche progressé de 0,83% à 31,74 dollars.
Le président américain Donald Trump a affirmé lundi sur Twitter que "l'OPEP+ envisage une coupe de 20 millions de barils par jour et non de 10 millions, comme il est généralement rapporté."
"Si on s'approche de cela et que les affaires mondiales reprennent après le désastre du Covid-19, le secteur de l'énergie rayonnera à nouveau, bien plus rapidement qu'anticipé", a ajouté M. Trump.
Mais les observateurs du marché se montraient sceptiques sur une baisse d'une telle ampleur.
"S'il y a une réduction de 20 millions de barils, ce ne sera pas juste grâce à l'accord" de l'OPEP+, estime ainsi Dan Pickering de Pickering Energy Partners.
"Ce sera grâce à cet accord plus la dure réalité des prix bas", précise-t-il.
Beaucoup d'entre eux pourraient se retrouver asphyxiés financièrement au second semestre 2020 et en début d'année prochaine lorsqu'ils devront rembourser des titres d'emprunt à haut rendement, juge M. Pickering.
Les coupes de l'OPEP "ne vont pas tirer d'affaire le secteur énergétique américain", prévient l'expert.
Mais plusieurs observateurs pensent que les extractions des États-Unis, premier producteur mondial, pourraient d'elles-mêmes se tasser face à la chute des cours.
L'autorité de régulation du Texas, qui produit environ 40% du pétrole américain, doit aborder la question de possibles quotas lors d'une réunion mardi.
L'un de ses responsables, Ryan Sitton, a indiqué lundi être ouvert à une telle option, mais a concédé avoir de nombreuses réserves, au rang desquelles "l'idée que le gouvernement prenne le contrôle d'entreprises privées."
(c) AFP