Le pétrole se reprend, les regards tournés vers la réunion Opep+ prévue jeudi
Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin valait 33,78 dollars à Londres, en hausse de 2,21% par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mai gagnait 3,57%, à 27,01 dollars.
Cette réunion exceptionnelle par visioconférence des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés via l'accord OPEP+, qui doit leur permettre de statuer sur une réduction massive de la production pour sortir le marché de l'or noir du marasme, pourrait même être le théâtre d'une entente encore plus large.
L'agence russe TASS indique mardi que dix pays hors OPEP+ ont été invités: le Canada (plus précisément l'Alberta), l'Argentine, le Brésil, la Colombie, l'Égypte, l'Indonésie, la Norvège, les États-Unis, le Royaume-Uni et Trinidad et Tobago, ce qui amène certains analystes et opérateurs de marchés à parler d'OPEP+++.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada n'ont pas encore répondu à l'invitation, selon la même source.
"Les principaux producteurs de pétrole, dont l'Arabie saoudite et la Russie, sont disposés à accepter de réduire leur production jeudi, mais seulement si les États-Unis se joignent à l'effort", a rapporté Al Stanton, de RBC.
Les volumes évoqués "varient entre 6 et 15 millions de barils par jour", a noté Tamas Varga, de PVM, cependant "le nombre de 10 millions de barils par jour est celui qui ressort le plus".
Mais les entreprises américaines n'ont pour l'instant pas vraiment montré qu'elles étaient prêtes à réduire aussi leur production: selon les derniers chiffres hebdomadaires officiels, le pays extrayait encore fin mars 13 millions de barils par jour, tout près de son niveau record.
"Ce n'est pas parce qu'un tel accord est dans l'intérêt de tout le monde qu'il sera forcément trouvé", a souligné Craig Erlam, de Oanda.
Vendredi, l'Arabie saoudite accueillera une réunion virtuelle du G20 sur le même thème, avec pour objectif d'assurer la "stabilité du marché", a indiqué Ryad mardi dans un communiqué.
(c) AFP