Le pétrole en hausse avec l'espoir d'un accord entre producteurs
Les cours avaient accusé une forte baisse lundi après le report de la réunion promise à jeudi. Mais l'optimisme a remis le dessus mardi dans les échanges asiatiques.
Le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en mai progressait de 3,26%, à 26,93 dollars vers 3h10 GMT.
Les marchés du brut avaient plongé la semaine dernière à un plus bas depuis 18 ans, sous l'effet d'une guerre des prix entre l'Arabie saoudite et la Russie. Faute d'avoir pu obtenir un accord sur la stratégie à adopter pour soutenir les cours, l'Arabie saoudite a ouvert les vannes de sa production et fait dévisser les cours en espérant faire fléchir la Russie.
Parallèlement la demande a fondu, alors que la crise du coronavirus et des mesures drastiques de restrictions des mouvements mises en place par les Etats paralysent l'activité économique sur une grande partie du globe.
"Les prix ont regagné du terrain après que la Russie et l'Arabie saoudite ont suggéré qu'ils étaient d'accord pour réduire la production mais seulement si le reste du monde participe", a explique la banque ANZ.
"Les États-Unis, qui semblent réticents à participer à un accord, apparaissent à présent comme la pierre d'achoppement".
Mais grâce aux discussions entre Dan Brouillette, secrétaire américain à l'Energie, Ryad et Moscou, "le marché a l'espoir d'arriver à un accord d'une façon ou d'une autre", a ajouté la banque.
"Au final, l'espoir est là que les plus raisonnables vont l'emporter, et que les pays producteurs vont se réconcilier et formuler une réponse qui va mettre un plancher à la chute des prix du pétrole", a relevé Stephen Innes, responsable de la stratégie des marchés mondiaux chez AxiCorp. "Cependant, la question sera de savoir dans quelle mesure les pays producteurs sont prêts à réduire la production".
(c) AFP