Un accord de l'Opep+ si les USA se joignent aux efforts
La crise sanitaire liée au nouveau coronavirus a provoqué une chute importante de la demande mondiale, de près de 30% à environ 30 millions de barils par jour (bpj), au moment même où l'Arabie saoudite et la Russie ont inondé le marché avec une production accrue.
Face à la crise du secteur, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés parmi lesquels la Russie ont entamé la semaine dernière des discussions sur une baisse de production équivalant à 10% de la demande globale.
"Sans les USA, pas d'accord", a dit l'une des sources.
Deux des sources au sein de l'OPEP ont indiqué que la réunion de jeudi serait organisée par visioconférence à 14h00 GMT.
Les États-Unis ne se sont pas engagés à prendre part à un éventuel accord. Il est impossible pour les compagnies américaines de coordonner leur production du fait de lois antitrust.
La Maison blanche a dit la semaine dernière qu'elle encourageait les échanges sur la question entre les autres pays.
S'exprimant lundi lors d'un point de presse, Donald Trump a fait savoir que l'OPEP ne lui avait pas demandé d'engager les entreprises pétrolières américaines à réduire leur production afin de soutenir les prix, ajoutant que la production de celles-ci avait de toute façon déjà chuté.
Par ailleurs, selon un haut responsable russe, les ministres de l'Energie des pays du G20 et des représentants d'organisations internationales auront vendredi une réunion par visioconférence. Les efforts visant à impliquer les États-Unis dans un nouvel accord de réduction de l'offre de pétrole seront à l'ordre du jour, a précisé cette source.
(c) Reuters