Le pétrole se reprend au lendemain d'une séance noire
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 23,40 dollars à Londres, en hausse de 2,81% par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mars gagnait 6,17%, à 21,33 dollars.
"La seule raison de cette hausse est que les prix sont si bas qu'ils ne peuvent pas baisser davantage", a raillé Craig Erlam, de Oanda.
Le rebond surprise de l'indice d'activité manufacturière en Chine en mars, après un plus bas historique le mois précédent, permet également aux investisseurs "d'espérer une reprise plus rapide après la levée des mesures de confinement", a estimé Bjornar Tonhaugen, de Rystad Energy.
Les discussions au plus haut niveau des deux premiers producteurs de pétrole mondiaux, dans le but de mettre un terme à la guerre des prix déclenchée par Ryad après l'échec des négociations entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés début mars, étaient également de nature à apporter de l'élan aux prix.
Lundi, le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se sont accordés par téléphone sur "l'importance de la stabilité dans le marché international de l'énergie", selon un communiqué de la Maison Blanche.
Mais "les niveaux (de prix) sont toujours extrêmement bas et la situation n'incite pas à l'optimisme", selon M. Erlam.
De l'autre, l'Arabie saoudite a annoncé lundi qu'elle souhaitait encore davantage inonder le marché en portant ses exportations pétrolières au niveau record de 10,6 millions de barils par jour (mbj) à partir du mois de mai.
(c) AFP