Trump et Poutine d'accord pour tenter de stabiliser le marché pétrolier
Cet accord constitue un nouveau rebondissement dans la diplomatie pétrolière mondiale après la rupture ce mois-ci du pacte entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), emmenée par l'Arabie saoudite, et la Russie sur un plafonnement de la production. Ce divorce a déclenché une guerre des prix entre l'Arabie et la Russie que Donald Trump, avant son entretien avec Vladimir Poutine, a qualifié de "folle".
Le prix du baril de Brent est tombé lundi à son plus bas niveau depuis 2002 et celui du brut léger américain est brièvement passé sous les 20 dollars, des niveaux qui menacent les producteurs non seulement aux États-Unis mais dans de nombreux endroits du monde.
"Des points de vue sur la situation actuelle des marchés pétroliers mondiaux ont été échangés. Il a été convenu qu'il y aurait des consultations russo-américaines à ce sujet par le biais des ministres de l'Energie", selon le compte-rendu fait par le Kremlin de l'entretien entre les présidents américain et russe.
Judd Deere, porte-parole de la Maison blanche, a déclaré que les deux dirigeants étaient convenus de l'importance de la stabilité des marchés mondiaux de l'énergie mais il n'a pas fait état de la possibilité d'entretiens au niveau ministériel.
Moscou n'a pas précisé sur quoi porteraient exactement les discussions avec Washington mais la Russie a précédemment indiqué qu'elle souhaitait voir davantage de pays s'impliquer dans les efforts d'équilibrage du marché pétrolier.
Peu avant son entretien avec son homologue russe, Donald Trump a jugé que l'Arabie saoudite et la Russie étaient "toutes les deux devenues folles" en se lançant dans une guerre des prix.
"Je n'aurais jamais pensé dire qu'il nous faut une augmentation du (prix du) pétrole, parce que c'est le cas", a dit le président américain sur Fox News.
Les États-Unis sont devenus ces dernières années le premier producteur mondial de pétrole avec l'essor de l'exploitation des sols en schiste mais les cours actuels sont inférieurs aux seuils de rentabilité de nombreuses compagnies américaines.
(c) Reuters