Les cours du pétrole chutent, le Brent au plus bas depuis 2003
Vers 15H15 GMT (16H15 à Paris), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai valait 24,68 dollars à Londres, en baisse de 6,30% par rapport à la clôture de jeudi, peu après avoir touché 24,24 dollars, un niveau plus vu depuis 2003.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mai abandonnait 5,18%, à 21,43 dollars.
"Le pétrole reste sous pression" dans un marché fébrile, marqué depuis la veille par "un pronostic alarmant du responsable de l'AIE qui voit la demande potentiellement s'effondrer", a relevé Alastair Munro, de Marex Spectron.
Le responsable de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) Fatih Birol a fait état jeudi des perspectives les plus sombres pour la demande en or noir.
Selon lui, il y aurait un "fort déclin" de la demande en pétrole au premier trimestre de cette année et un "déclin encore plus important au deuxième trimestre" en raison des mesures de quarantaine imposées dans de nombreux pays en raison du coronavirus.
La directrice générale du FMI Kristalina Georgieva a abondé dans ce sens vendredi, estimant qu'il était "clair" que l'économie mondiale était désormais entrée en récession du fait de la pandémie de coronavirus qui se propage dans le monde.
Pour soutenir l'économie mondiale et "contrer les répercussions sociales, économiques et financières de la pandémie" du nouveau coronavirus, les pays membres du G20 ont annoncé jeudi leur intention d'injecter "plus de 5.000 milliards de dollars" lors d'un sommet virtuel d'urgence.
"Les gens doivent utiliser leurs voitures, prendre l'avion et aller de nouveau au travail pour voir la demande en pétrole - et donc les prix - augmenter", a-t-il ajouté dans une note.
(c) Afp