Le pétrole rechute après trois séances de hausse
Le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en mai a terminé à 22,60 dollars, perdant 7,7% par rapport à la clôture de mercredi.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai s'échangeait à 26,34 dollars à Londres, en baisse de 3,8%.
Les cours de l'or noir ont été plombés jeudi par la hausse record du nombre de demandeurs hebdomadaires d'allocation chômage aux États-Unis, qui ont grimpé de 3 millions par rapport à la semaine précédente, selon les chiffres du département du Travail.
Le très net ralentissement de l'activité économique de la première puissance mondiale fait craindre aux investisseurs une dégringolade de la consommation en énergie, aux États-Unis comme dans le monde.
Le patron de l'Agence internationale de l'énergie Fatih Birol a d'ailleurs prédit jeudi, lors d'un événement organisé par The Atlantic Council, qu'il y aurait "un fort déclin de la demande au premier trimestre de cette année et un déclin encore plus important au deuxième trimestre" en raison des mesures de quarantaine imposées dans de nombreux pays en raison du coronavirus.
M. Birol a estimé que cette chute pourrait être encore plus lourde que lors de la crise financière de 2008-2009, "car 60% de la demande en pétrole vient des transports", un secteur particulièrement touché par les restrictions de voyage et les mesures de confinement.
Le pétrole souffre également d'une offre excédentaire.
Incapables de régler leurs différends, Moscou et Ryad ont décidé d'inonder le marché de leurs barils.
Les États-Unis, premier producteur mondial de pétrole, ont tenté d'intervenir cette semaine, demandant à leur allié saoudien de rassurer les marchés. Mais rien n'indique pour l'instant que cette tentative ait produit des effets.
(c) AFP