Le baril de pétrole londonien sous les 30 dollars, son plus bas en 4 ans
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé à 28,73 dollars, en baisse de 4,4%.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en avril s'est, lui, établi à 26,95 dollars, en recul de 6,1%.
"Le brut est confronté au plus grand choc de la demande de son histoire avec l'arrêt du commerce mondial à cause de la pandémie, et dans le même temps l'Arabie saoudite et la Russie augmentent drastiquement leur offre dans le but de pousser d'autres producteurs à la faillite", a estimé Matt Weller, de Gain Capital.
Malgré un léger rebond mardi en cours de séance asiatique, la combinaison d'une "augmentation massive" de l'offre de l'OPEP et d'un "effondrement complet" de la demande crée une forte pression à la baisse sur les prix, a expliqué Neil Wilson, de Markets.
Ryad et Moscou se sont lancés dans une guerre des prix après l'échec de leurs négociations début mars à Vienne à l'occasion du sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés, qui visait initialement à baisser, ou au moins maintenir, le niveau de production actuel d'or noir.
Lundi, le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) Fatih Birol et le secrétaire général de l'OPEP, Mohammed Barkindo, ont exprimé leurs craintes d'impacts économiques et sociaux "majeurs" pour les pays producteurs de pétrole, en particulier les plus vulnérables.
(c) AFP