Le pétrole rebondit vivement au lendemain de sa pire chute depuis 1991
Les cours avaient encaissé la veille leur pire chute depuis le début de la guerre du Golfe en 1991, en plongeant d'environ 25% après l'échec de discussions entre les deux pays ayant conduit Ryad à déclencher une guerre des prix.
Le baril de pétrole coté à Londres a terminé mardi en hausse de 8,3%, ou 2,86 dollars, à 37,22 dollars. A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en avril a clôturé à 34,36 dollars après avoir grimpé de 10,4% ou 3,23 dollars.
L'Arabie saoudite a rapidement répliqué en annonçant la plus importante réduction de ses prix de brut en 20 ans afin de gagner des parts de marché. Son entreprise publique Aramco a par la suite annoncé mardi qu'elle allait augmenter sa production à 12,3 millions de barils par jour (bpj) de brut en avril.
Face à la perspective d'un brut saoudien inondant le marché mondial, Moscou a suggéré mardi une possible inflexion de sa position, son ministre de l'Energie Alexandre Novak assurant que "la porte (n'était) pas fermée".
Il a également souligné que la Russie était prête à prolonger au deuxième trimestre l'actuel accord de réduction de la production en vigueur jusqu'à fin mars, soit une réduction d'1,7 million de barils par jour par rapport au niveau d'octobre 2018.
La Maison Blanche a par ailleurs fait savoir mardi que le président américain Donald Trump s'était entretenu lundi avec le prince héritier Mohammed ben Salmane.
"Les rumeurs sur un possible plan de soutien à l'économie associées aux pressions de l'administration Trump sur l'Arabie saoudite laissent espérer qu'on a atteint un plancher", remarque Phil Flynn de Price Futures Group.
Même si en début d'après-midi mardi, aucune conférence de presse n'avait été programmée, les acteurs du marché misaient sur de nouvelles mesures.
(c) AFP