Menu
A+ A A-

Le pétrole plonge, les Bourses du Golfe se noient

prix du petroleDubaï: Les Bourses du Golfe ont plongé lundi dans le sillage de l'effondrement des cours du pétrole en raison du déclenchement par l'Arabie saoudite d'une guerre des prix qui fait chuter les marchés mondiaux.
Cette dégringolade est la conséquence du plongeon des prix du brut après l'échec vendredi de négociations entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie sur des réductions de production pour soutenir les prix, affectés par l'épidémie de nouveau coronavirus, et faire face à une baisse de la demande mondiale.

En réponse, l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, a entamé une guerre des prix en procédant dimanche à sa plus grande réduction en une vingtaine d'années.

Les cours du pétrole se sont effondrés de plus de 30% lundi matin en Asie, leur chute la plus sévère depuis la guerre du Golfe de 1991, après la décision saoudienne. Dans les échanges européens, ils ont limité un peu la casse, perdant tout de même 20%, avec un baril largement en dessous des 40 dollars.

Lundi, la Bourse de Ryad, la plus importante du Golfe, a clôturé en baisse de 7,8%.

Le titre de Saudi Aramco, géant pétrolier qui pompe plus de 9 millions de barils par jour, a perdu 5,5% après avoir enregistré une chute de 10% à l'ouverture.

Son prix s'est enfoncé bien en dessous de celui de son introduction en Bourse (32 riyals) en grande pompe en décembre.

Ces deux derniers jours, la valorisation d'Aramco, plus grande entreprise cotée au monde, a perdu 250 milliards de dollars.

Sa capitalisation boursière s'élève désormais à environ 1.510 milliards de dollars, bien en dessous des 2.000 milliards de dollars un temps visés par le royaume.

Plus bas niveau

L'indice principal de la place du Koweït, Premier Index, a dégringolé de 10,3% et les échanges y ont été suspendus pour le deuxième jour consécutif, tandis que l'indice All-Shares a chuté de 8,6%.

Dans le Golfe, les échanges sont automatiquement suspendus quand un titre ou l'ensemble de la Bourse chutent de 10% ou augmentent de 15%.

La place de Dubaï a dévissé de 8,3%, atteignant son plus bas niveau depuis sept ans et les autorités ont suspendu les échanges pour la majorité des principales valeurs après qu'elles eurent perdu 10%.

La Bourse d'Abou Dhabi a dégringolé de 8,1%, atteignant son plus bas niveau en quatre ans, tandis que la place du Qatar a chuté de 9,7%.

Les marchés financiers, moins importants, d'Oman et de Bahreïn ont baissé respectivement de 5,6% et 5,8%.

Les Bourses des pays du Golfe avaient déjà plongé dimanche, premier jour de la semaine dans le Golfe, accusant des pertes se chiffrant en dizaines de milliards de dollars.

Ces pays dépendent du pétrole pour 70 à 90% de leurs recettes publiques et se démenaient déjà pour faire face à la baisse des prix afin de combler leur déficit budgétaire persistant.

"Aussi longtemps qu'il le faudra"

Les discussions entre l'Opep et ses alliés, la Russie en tête, portaient sur une réduction supplémentaire de 1,5 million de barils par jour qui se serait ajoutée aux réductions décidées dès 2017 et reconduites depuis par le cartel et ses partenaires pour soutenir les prix.

Mais la Russie, deuxième producteur mondial après l'Arabie saoudite, a refusé de baisser davantage la production.

En réponse, Ryad a réduit son prix pour livraison en avril de 6 dollars par baril comparé au mois de mars en Asie, de 7 dollars aux États-Unis et de 6 à 8 dollars en Europe occidentale et en région méditerranéenne où la Russie vend une grande partie de sa production.

Les Saoudiens "réagissent au refus de la Russie en lançant une guerre des prix", a déclaré à l'AFP Bill Farren-Price, directeur du centre de recherche britannique spécialisé RS Energy.

L'Arabie saoudite va faire continuer la bataille des prix du pétrole "aussi longtemps qu'il le faudra", estime Anas al-Hajji, un expert en pétrole basé au Texas.

"Etant donné la forte baisse des prix, on espère qu'ils recommenceront à coopérer en mai (...) mais cela se produira très probablement en juillet", date à laquelle les réunions de l'OPEP sont prévues, a déclaré M.Hajji à l'AFP.

(c) Afp

Commenter Le pétrole plonge, les Bourses du Golfe se noient



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    jeudi 04 décembre 2025 à 21:05

    Le pétrole progresse avec les tensions géopolitiques persist…

    Cours de clôture: Les prix du pétrole ont gagné du terrain jeudi, soutenus par l'absence d'avancées diplomatique dans les négociations sur la...

    jeudi 04 décembre 2025 à 12:38

    Le pétrole soutenu par le surplace diplomatique en Ukraine

    Londres: Les prix du pétrole s'affichent en légère hausse jeudi, en l'absence de percée dans les négociations entre Moscou et Washington autour...

    mercredi 03 décembre 2025 à 21:45

    Le pétrole progresse en l'absence de nouvelles avancées entr…

    Washington: Les prix du pétrole ont avancé mercredi, poussés par les doutes sur une résolution rapide de la guerre en Ukraine, alors...

    mercredi 03 décembre 2025 à 18:05

    🛢️ USA: hausse inattendue des stocks hebdomadaires de pétrol…

    NYC / Stocks aux USA: Les stocks commerciaux de pétrole brut ont connu une hausse inattendue la semaine dernière aux Etats-Unis, selon...

    mercredi 03 décembre 2025 à 11:50

    Le pétrole monte sur fond de tensions géopolitiques

    Londres: Les cours du pétrole montent mercredi, après avoir baissé la veille, le marché se montrant nerveux face aux négociations sur la...

    mardi 02 décembre 2025 à 21:05

    Le pétrole se replie avec les pourparlers sur la guerre en U…

    Cours de clôture: Les prix du pétrole ont reculé mardi alors que les opérateurs surveillent de près les négociations entre Washington et...

    mardi 02 décembre 2025 à 11:25

    Le pétrole stable avant une rencontre entre l'émissaire amér…

    Londres: Les cours du pétrole sont presque à l'équilibre mardi, le marché scrutant la rencontre prévue plus tard dans la journée à...

    lundi 01 décembre 2025 à 21:12

    Le pétrole avance avec les incertitudes géopolitiques

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont avancé lundi dans un marché attentif aux derniers développements géopolitiques, dont les tensions croissantes...

    lundi 01 décembre 2025 à 12:50

    La hausse du pétrole attisée par les conflits

    Londres: Les cours du pétrole montent lundi, bénéficiant d'une prime de risque exacerbée par la montée des tensions entre les Etats-Unis et...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    Chiffres du jour

    Vendredi 21 novembre 2025 Le cours du pétrole Brent affiche un prix moyen de clôture de 64,00 $, en repli d’environ -0,82 $ soit -1,3% depuis le début de la semaine, tandis que le WTI suit la même tendance avec une moyenne de 59,81 $, en légère baisse de -0,77 $, soit -1,3% sur la même période.

    📊 Les grandes hausses et baisses des prix du pétrole brut depuis 30 ans

    Le mardi 10 mars 2020

    Les prix du pétrole ont chuté de plus de 30% le 9 mars 2020 après l'échec d'un accord entre l'Arabie saoudite et la Russie visant à réduire la production pétrolière au sein de ce qu'on aura appelé l'alliance OPEP+. Voici les principaux mouvements du pétrole, au fil des événements internationaux depuis 30 ans.

    Lire la suite

    🔥 Proche-Orient : choc pétrolier possible si la situation venait à se dégrader

    Le mardi 24 octobre 2023

    Paris: Un nouveau choc pétrolier pourrait se produire en cas de dégradation de la situation au Proche-Orient, d'où proviennent un tiers des exportations mondiales d'or noir, a souligné mardi le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol.

    Lire la suite

    📉 Selon Citi, les prix du pétrole en 2025 pourraient s'établir à 60 dollars le baril en l'absence de réductions plus importantes de la part de l'OPEP

    Le mercredi 04 septembre 2024

    New York: Si le groupe de producteurs OPEP+ ne réduit pas davantage sa production, le prix moyen du pétrole pourrait tomber à 60 dollars le baril en 2025 en raison de la réduction de la demande et de l'augmentation de l'offre des pays non membres de l'OPEP, a déclaré Citi dans une note publiée mercredi.

    Lire la suite