Le pétrole s'effondre en Asie après une guerre des prix lancée par Riyad >" onclick="window.open(this.href,'win2','status=no,toolbar=no,scrollbars=yes,titlebar=no,menubar=no,resizable=yes,width=640,height=480,directories=no,location=no'); return false;" rel="nofollow"> Imprimer
Face aux incertitudes économiques causées par l'épidémie du nouveau coronavirus, les ministres du cartel pétrolier avaient tenté de conclure un accord avec les autres pays producteurs de pétrole pour réduire la production et maintenir les prix du brut.
Ainsi, le prix pour le pétrole à destination d'Asie a diminué de 4-6 dollars par baril alors que celui pour les États-Unis a été réduit de 7 dollars par baril. Aramco a vendu son baril d'Arabian Light à un prix sans précédent: 10,25 dollars en dessous du baril de Brent de la mer du Nord, selon Bloomberg.
"Une chute de 30% des prix du brut est sans précédent et envoie une onde de choc énorme à travers les marchés financiers", a souligné Margaret Yang, analyste pour CMC Markets.
Les marchés d'actions ont dans la foulée plongé en Asie et dans le Golfe.
La Bourse d'Arabie saoudite, la plus importante du Golfe, a dévissé de 9,2%à l'ouverture des échanges tandis que le titre du géant pétrolier Saudi Aramco a chuté de 10%, bien en dessous de son prix d'introduction en décembre.
Pour Jeffrey Halley, analyste chez Oanda, "l'Arabie saoudite semble avoir l'intention de punir la Russie".
Le marché du pétrole va probablement rester au tapis durant les prochains mois, les rabais de l'Arabie saoudite se conjuguant avec le coup d'arrêt donné à la croissance économique mondiale par le coronavirus, qui a fait chuter la demande d'or noir, a ajouté cet analyste.
"Quelque chose comme cela pourrait avoir plus de répercussions dans le monde qu'une guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis parce que le pétrole est lié à beaucoup de secteurs dans l'économie mondiale" a souligné de son côté Rohitesh Dhawan, directeur de l'énergie, du climat et des ressources naturelles à la société de conseil Eurasia Group à Londres.
Margaret Yang de CMC Markets a émis l'espoir que l'effondrement pourrait faire revenir la Russie à la table de négociations avec l'Opep pour trouver un accord.