Le pétrole en forte baisse, le marché suspendu à la décision de la Russie
Vers 10H05 GMT (11H05 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai valait 48,64 dollars à Londres, en baisse de 2,70% par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour avril perdait 2,55% à 44,73 dollars.
Jeudi soir, le cartel a décidé de proposer à Moscou et à ses neuf autres partenaires une coupe supplémentaire commune de 1,5 million de barils par jour jusqu'à fin 2020, afin de ne pas laisser l'épidémie de coronavirus ruiner les efforts consentis depuis 2017 pour maintenir à flot les cours du brut.
Moscou a toutefois "l'habitude de traîner les pieds en ce qui concerne les engagements en matière de réduction du pétrole et a fait part de sa réticence à s'embarquer dans des baisses plus importantes", a souligné Stephen Brennock, analyste pour PVM.
Deuxième producteur mondial de brut derrière les États-Unis et devant l'Arabie saoudite, Moscou a en effet basé ses prévisions budgétaires sur un baril à 42,4 dollars et répète se satisfaire du niveau actuel des prix.
Pour les majors russes, tout baril retiré du marché implique une baisse des rentrées financières et le risque de céder des parts de marché aux États-Unis qui inondent la planète de leur pétrole de schiste.
Pour tenter de convaincre ses alliés, l'OPEP a décidé jeudi de leur demander de ne prendre à leur charge qu'un tiers de l'ensemble des nouvelles coupes, soit 500.000 barils par jour.
(c) AFP