Le pétrole en hausse, le marché surveille l'Opep+
Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai valait 52,43 dollars à Londres, en hausse de 1,10% par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour avril prenait 1,23% à 47,76 dollars.
"Une baisse surprise de 0,5 point des taux d'intérêt de la Fed n'a pas été suffisante pour doper les marchés", a fait observer Bjarne Schieldrop, analyste pour SEB.
Mardi, la banque centrale américaine a surpris tout le monde en agissant entre deux réunions du comité de politique monétaire, pour la première fois depuis la crise de 2008.
Une décision saluée initialement par les investisseurs avant que le doute ne s'installe et fasse plonger Wall Street.
"Le virus est maintenant plus ou moins présent partout dans le monde et l'activité économique ralentit (en dehors de la Chine) alors que des mesures de précaution sont prises", a signalé l'analyste de SEB qui précise que cela "a évidemment un impact réel sur la demande de pétrole".
Les courtiers auront désormais les yeux tournés vers la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, qui se retrouvent jeudi et vendredi à Vienne pour décider des mesures appropriées afin d'enrayer la chute des cours du brut à l'oeuvre depuis le début de l'année (-20%).
Les spéculations sur le volume des coupes supplémentaires vont bon train, les observateurs du marché évoquant 600.000, 750.000 voire un million de barils par jour.
Ce dernier chiffre pourrait être suffisant pour compenser la baisse de la demande induite par le virus, a expliqué M. Schieldrop, mais à condition que la production de la Libye, tombée à moins de 150.000 barils par jour contre 1,2 million il y a deux mois, ne revienne pas à la normale.
Mais avant la réunion de l'OPEP+, les investisseurs prendront connaissance des données hebdomadaires sur l'état des stocks américains.
Selon la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg, les réserves américaines de brut sont attendues en hausse de 3 millions de barils pour la semaine achevée le 28 février. Ceux d'essence sont attendus en baisse de 1,9 million de barils et ceux de produits distillés de 2 millions.
(c) AFP