Le pétrole termine la semaine en hausse pour la 1e fois depuis le début de l'année
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril s'est apprécié de 98 cents, ou 1,7%, pour terminer à 57,32 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mars a gagné 63 cents, ou 1,2%, pour finir à 52,05 dollars.
Les cours du brut avaient beaucoup baissé après la propagation à grande échelle du nouveau coronavirus apparu en Chine, deuxième puissance économique mondiale et premier importateur de brut. Le bilan de l'épidémie approchait vendredi les 1.400 morts en Chine, pour près de 64.000 cas de contamination.
L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a prévenu jeudi que l'épidémie devrait faire reculer au premier trimestre la demande de pétrole dans le monde pour la première fois depuis plus de dix ans.
L'organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) avait la veille déjà fortement abaissé sa prévision de croissance de la demande mondiale de brut pour l'année.
"Les révisions des principales organisations pétrolières concernant la demande alimentent l'idée que l'OPEP va décider de coupes supplémentaires dans sa production", a relevé Martijn Rats de Morgan Stanley.
Mais ils peinent à se mettre d'accord sur la réponse à apporter à l'épidémie.
La Russie notamment n'a toujours pas indiqué si elle soutenait les coupes supplémentaires recommandées par le comité technique de l'OPEP+.
Pourtant, les opérateurs de marchés sont "optimistes" et estiment que les 23 membres de l'OPEP+ "feront le nécessaire pour réduire leur production", a estimé Edward Moya de Oanda.
Cependant, même avec les éventuelles coupes supplémentaires de l'OPEP+ et les troubles géopolitiques qui perturbent actuellement les exportations libyennes de pétrole, "l'offre restera supérieure à la demande sur le marché mondial cette année", prévoit M. Rats de Morgan Stanley.
(c) AFP