Le pétrole rebondit après avoir touché son plus bas en 13 mois
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril a gagné 74 cents, ou 1,4%, pour finir à 54,01 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mars s'est apprécié de 37 cents, ou 0,7%, pour clôturer à 49,94 dollars.
Le rebond observé mardi "intervient alors que l'idée d'une réunion anticipée de l'OPEP+, où pourrait être décidé des coupes supplémentaires de l'ordre de 600.000 barils par jour, semble gagner du terrain", remarque Robbie Fraser de Schneider Electric.
L'OPEP+ réunit les quatorze membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et dix autres puissances pétrolières, dont la Russie. Ces pays sont liés depuis fin 2016 par un accord de limitation de leur production destiné à soutenir les cours du brut face à une offre abondante.
Mais ils peinent à trouver une réponse à l'épidémie de coronavirus à même de faire consensus.
Le comité technique conjoint (JTC) de l'OPEP+ réuni la semaine dernière a recommandé de prolonger l'accord de réduction de la production de pétrole jusqu'à fin 2020 et de procéder à une réduction additionnelle jusqu'à la fin du deuxième trimestre, a affirmé samedi le ministre algérien de l'Energie.
Mais "la Russie n'a toujours pas annoncé si elle approuvait les coupes supplémentaires de 600.000 barils par jour", a rappelé Tamas Varga, analyste de PVM.
Les conséquences économiques de l'épidémie de pneumonie virale apparue en Chine restaient par ailleurs incertaines.
Le bilan humain a franchi mardi la barre des 1.000 morts en Chine, sur plus de 42.000 cas confirmés de contamination.
Les mesures prises par le gouvernement chinois pour endiguer la propagation du coronavirus pèsent sur la demande intérieure en or noir.
"Le nombre de passagers dans les transports routier, ferroviaire et aérien est en baisse de 60% à 70% sur un an", ont par exemple souligné les analystes de Morgan Stanley dans une note.
"Les raffineries chinoises ont déjà réduit leur taux de production d'environ 1,5 million de barils par jour", ont-ils aussi affirmé.
Mais dans le même temps, les économies réalisées par les compagnies aériennes américaines grâce à la chute des cours du brut devraient plus que compenser la baisse du nombre de vols à destination de la Chine, ont calculé les analystes de Moody's.
(c) AFP