Rosneft veut doper la croissance russe avec un projet en Arctique
Lors d'une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine lundi, le patron de Rosneft, Igor Setchine, lui a promis que le nouveau projet "Vostok Oil" du groupe "ferait gagner au PIB annuel du pays 2% par an". Il n'a pas précisé quand ce site pourrait entrer en exploitation.
Ce projet rassemble plusieurs activités de Rosneft dans le Grand Nord russe, à proximité de la route maritime du nord que la société entend exploiter pour livrer l'Europe et l'Asie.
M. Setchine, très proche du président, a affirmé que cette "nouvelle province pétrolière et gazière", située sur la péninsule de Taïmyr, partie la plus septentrionale du continent asiatique, aurait une base de ressources d'environ cinq milliards de tonnes de pétrole et représenterait un investissement total de 10.000 milliards de roubles (144 milliards d'euros au taux actuel).
Le projet prévoit notamment la construction d'une quinzaine de "villages" de travail, de deux aéroports, d'un port, ainsi que la création d'environ 100'000 emplois.
L'Inde a déjà fait part de son intérêt, a rappelé M. Setchine, qui se trouvait la semaine dernière à Delhi, ajoutant "qu'un certain nombre d'autres investisseurs occidentaux" étaient intéressés.
"La mise en place du projet garantit que l'objectif du président russe d'augmenter le fret sur cette route de 80 millions de tonnes d'ici 2024 sera atteint", avait indiqué Rosneft la semaine dernière.
La voie reliant l'océan Atlantique au Pacifique, appelée passage du nord-est ou route maritime du nord, devient de plus en plus praticable du fait de la fonte des glaces.
(c) Afp