Le pétrole recule au plus bas depuis plus d'un an
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril a lâché 1,20 dollar, ou 2,2%, pour clôturer à 53,27 dollars, au plus bas depuis fin 2018.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mars a perdu 75 cents, ou 1,5%, pour terminer à 49,57 dollars, au plus bas depuis début janvier 2019.
La Chine, frappée par l'épidémie de nouveau coronavirus dont le dernier bilan fait état de plus de 40.000 personnes contaminées et de quelque 900 décès, ne connaissait lundi qu'un semblant de reprise du travail.
Le pays reste largement affecté par les mesures liées à la pneumonie virale et plusieurs régions, abritant des dizaines de millions d'habitants, restent soumises à des restrictions de déplacement.
Dans ce contexte, "l'OPEP+ semble hésiter à prendre des mesures pour réduire encore plus leur production dans un marché sur lequel l'offre était déjà surabondante avant même la crise du coronavirus, ce qui inquiète les investisseurs", relève M. Lipow.
L'OPEP+ réunit les quatorze membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et dix autres puissances pétrolières, dont la Russie. Ces pays sont liés depuis fin 2016 par un accord de limitation de leur production destiné à soutenir les cours du brut face à une offre abondante.
Mais ils peinent à trouver une réponse à l'épidémie de coronavirus à même de faire consensus et adaptée au ralentissement attendu de la consommation chinoise, ce qui pèse sur les prix.
Un temps évoqué, l'avancée de la prochaine réunion ministérielle, prévue initialement début mars, est également toujours en suspens.
Le ministre azerbaïdjanais de l'Energie Parviz Shahbazov l'a toutefois jugée peu probable, selon l'agence étatique russe TASS dimanche.
"Les membres de l'OPEP+ sont probablement réticents à s'engager avant de mesurer l'ampleur de l'impact du coronavirus sur la demande mondiale", estime M. Lipow. "Mais la chute continue des prix du pétrole va peut-être leur forcer la main."
(c) AFP