Le pétrole en hausse, dopé par deux accords commerciaux
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars a terminé à 64,62 dollars à Londres, en hausse de 1% ou 62 cents par rapport à la clôture de mercredi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour février a gagné 1,2% ou 71 cents à 58,52 dollars.
Le Congrès américain a définitivement approuvé un accord liant États-Unis, Mexique et Canada (AEUMC) après un vote au Sénat jeudi.
Ce vote a eu lieu moins de 24 heures après la signature d'un traité commercial "historique" avec la Chine qui a scellé une trêve dans la guerre commerciale entre les deux premières économies mondiales.
"La hausse des prix du pétrole est due à l'optimisme sur le front économique avec l'accord commercial sino-américain de phase un et l'accord États-Unis, Mexique, Canada ratifié par le Congrès", indique Phil Flynn de Price Futures Group.
"Les perspectives de demande sont désormais plus favorables", ajoute l'expert.
Dans le texte signé avec la Chine, Pékin s'engage à acheter pour 200 milliards de dollars de produits américains supplémentaires au cours des deux prochaines années.
"On ne connait pas les détails", avertit M. Flynn, qui estime toutefois que le montant total représente une nouvelle positive pour le secteur énergétique aux États-Unis.
"Même si des tarifs douaniers restent en place pour le pétrole brut américain importé par la Chine, je pense qu'ils pourraient bientôt être levés", précise l'expert.
Les acteurs du marché ont par ailleurs intégré les chiffres publiés mercredi par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans son rapport mensuel indiquant une "hausse de la demande pour 2020", selon Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.
Enfin, l'Agence internationale de l'énergie a estimé jeudi dans son rapport mensuel sur le pétrole que les menaces sur l'offre de pétrole semblaient avoir reculé malgré les tensions géopolitiques, alors que la production de certains pays et les stocks garantissent l'approvisionnement du marché.
(c) AFP