Le pétrole poursuit sa baisse sur fond d'apaisement entre USA et Iran
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars a reculé de 78 cents, ou 1,2%, pour finir à 64,20 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour février a cédé 96 cents, ou 1,6% à 58,08 dollars.
"On assiste ce lundi à la continuation de ce qu'on a vu depuis l'apaisement des tensions entre Washington et Téhéran", qui s'étaient soudainement ravivées après la mort début janvier d'un puissant général iranien, visé par un raid américain à Bagdad, estime Bark Melek de TD Securities. "On ne s'attend plus à un cycle de mesures de représailles entre les deux pays", juge-t-il.
Aussi les investisseurs se focalisent-ils de nouveau selon lui sur la question de l'équilibre entre l'offre et la demande.
"Comme d'autres, notre modèle prévoit un surplus d'au moins un million de barils par jour en ce début d'année, y compris en prenant en compte l'engagement de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) à limiter sa production", indique le spécialiste.
Dans le même temps, "si on regarde les derniers indicateurs sur l'industrie manufacturière ou l'emploi aux États-Unis, on n'a pas beaucoup de raisons de penser que la demande va commencer à accélérer subitement", ajoute M. Melek.
Il est aussi possible selon lui qu'avec la montée des indices boursiers à des sommets inédits à Wall Street, "on assiste à une rotation depuis les matières premières vers le marché des actions", relève-t-il.
La plupart des analystes gardent aussi un oeil attentif sur l'Iran, dont le week-end a été marqué par des manifestations.
A Téhéran, la police antiémeute s'est déployée en masse dimanche après un appel à manifester en soirée. La veille, les forces de l'ordre avaient dispersé un rassemblement à la mémoire des victimes de l'avion de ligne ukrainien abattu par erreur le 8 janvier, qui a viré à la manifestation contre les autorités.
Si la République islamique "choisit d'écraser les manifestations comme elle l'a fait il y a deux mois, cela pourrait rapidement mettre un terme à la phase de détente entre les États-Unis et l'Iran", a pointé Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.
(c) AFP