Le pétrole chute avec la baisse des tensions au Moyen-Orient
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en février a perdu 3,09 dollars, ou 4,9%, pour terminer à 59,61 dollars.
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. pour livraison en mars a reculé de 2,83 dollars, ou 4,1% à 65,44 dollars.
"Les cours avaient bondi de plus de 4% (en tout début de séance) juste après l'annonce de tirs de missiles iraniens" contre deux bases irakiennes abritant des soldats américains, rappelle-t-il. Téhéran a agi en représailles à l'assassinat par Washington du puissant général Qassem Soleimani.
Mais les prix de l'or noir ont peu à peu perdu du terrain.
"Les Iraniens ont d'abord expliqué qu'ils ne viseraient que des cibles militaires, ce qui a éloigné l'idée d'une attaque contre des infrastructures pétrolières ou sur le détroit d'Ormuz" par où transitent environ 21% des produits pétroliers dans le monde, explique M. Lipow.
Par la suite, "la déclaration du président américain a vraiment laissé penser aux investisseurs qu'on n'allait pas entrer dans un cycle de mesures de rétorsion", ajoute-t-il.
S'il a annoncé l'imposition immédiate de nouvelles sanctions économiques contre l'Iran, Donald Trump n'a en effet pas évoqué de réponse militaire, éloignant, pour l'heure, le spectre d'une escalade régionale, voire d'une guerre ouverte entre Washington et Téhéran.
Donald Trump "a apaisé les craintes de représailles à l'attaque iranienne cette nuit", permettant aux marchés de "pousser un ouf de soulagement", estime aussi Josh Mahony, analyste chez IG.
Les chiffres hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) ont également "contribué à effacer les gains récents" de l'or noir, ajoute M. Mahony.
Selon ce rapport, les stocks de pétrole brut ont en effet enregistré une hausse de 1,2 million de barils aux États-Unis la semaine dernière, là où les analystes anticipaient un recul. Les réserves d'essence (+9,1 millions) et de produits distillés (+5,3 millions) ont aussi progressé bien plus que prévu.
(c) AFP