Le pétrole finit en hausse, soutenu par les tensions en Irak
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars s'est apprécié de 25 cents, ou 0,4%, pour clôturer à 66,25 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour février a gagné 12 cents, ou 0,2%, pour finir à 61,18 dollars.
"Il était un peu surprenant de ne pas voir les cours monter plus franchement au vu des événements au Moyen-Orient et du rapport de l'API (la fédération du secteur pétrolier aux États-Unis) montrant un fort recul des réserves de brut dans le pays", a remarqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Des manifestants irakiens pro-iraniens ont en effet attaqué mardi l'ambassade des États-Unis à Bagdad pour protester contre des frappes américaines contre des positions des Brigades du Hezbollah. Cette faction est accusée par Washington d'être derrière des tirs de roquettes ayant tué vendredi un sous-traitant américain dans une base militaire du nord de l'Irak.
Le ministre américain de la Défense, Mark Esper, a déclaré s'attendre à de nouvelles attaques en Irak des paramilitaires alliés de l'Iran en affirmant qu'ils "le regretteront probablement". Des unités d'élite irakiennes ont été déployées jeudi pour renforcer la sécurité de l'ambassade.
"Pour l'instant, nous ne voyons pas de menace sur l'offre de pétrole irakienne", ont fait valoir les analystes de JBC Energy.
"Cependant, des tensions accrues dans la région et impliquant des forces soutenues par l'Iran peuvent amplifier le risque géopolitique", ont-ils ajouté.
L'administration américaine publiera ses propres chiffres, généralement considérés comme les plus précis, vendredi.
Selon la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg, les analystes s'attendent à une baisse des stocks de brut de 3 millions de barils, à une hausse de 2 millions de barils pour ceux d'essence et à une augmentation de 500.000 pour les autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole).
(c) AFP