Pétrole: le marché pourrait être excédentaire début 2020 (AIE)
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, dont la Russie, regroupés au sein du groupe dit OPEP+, réduisent volontairement leur production afin de soutenir les cours du brut. Les partenaires ont trouvé vendredi dernier un accord pour réduire encore leur production d'au moins 500.000 barils par jour.
A ce nouvel objectif s'ajouteront des baisses "volontaires et supplémentaires" de plusieurs producteurs, dont le Royaume saoudien qui promet une réduction de 400.000 barils supplémentaires.
La Russie et l'Irak ont notamment produit jusqu'à présent plus que ce qui était promis. L'accord de limitation de la production exclut aussi les condensats de gaz, ce qui permet à la Russie d'en augmenter sa production.
Malgré cette prudence, l'agence basée à Paris a revu à la baisse sa prévision de la croissance de l'offre de brut hors OPEP (qui inclut donc la Russie) pour l'année prochaine. Cette croissance a été revue à 2,1 millions de barils par jour (mbj) contre 2,3 mbj attendus auparavant, pour tenir compte des engagement du groupe OPEP+ mais aussi de perspectives de production moins solides aux États-Unis.
"Mais même ainsi, avec notre prévision de la demande inchangée, il pourrait toujours y avoir un excédent de 0,7 mbj sur le marché au premier trimestre 2020", note l'AIE, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique.
Elle remarque par ailleurs que la réaction du marché aux annonces de l'OPEP+ a été "muette". Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord évolue actuellement proche de 64 dollars, soit à peine plus que la veille de la réunion du cartel et de ses alliés à Vienne.
(c) AFP