Le pétrole lesté par l'absence d'avancées dans les négociations sino-américaines
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier a perdu 86 cents, ou 1,4%, pour finir à 62,44 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour décembre a lâché 67 cents, ou 1,2% pour finir à 57,05 dollars.
"La hausse des prix que l'on constate depuis début octobre est en grande partie liée à l'espoir de voir un accord sur le commerce", a souligné Robbe Fraser de Schneider Electric.
"Mais l'absence de progrès concrets entrave toute hausse supplémentaire", a-t-il estimé.
Selon la chaîne CNBC, citant une source gouvernementale chinoise, Pékin se montre plus pessimiste sur la signature d'un accord en raison du refus du président américain de lever des droits de douane punitifs sur les importations chinoises.
Cette information a douché l'optimisme né avant le week-end de propos encourageants du conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, sur ce sujet.
La guerre commerciale entre les deux plus grandes économies mondiales pèse sur la croissance mondiale, et a en conséquence incité les analystes à abaisser leurs prévisions de croissance de la demande de pétrole.
"Les marchés chercheront à savoir si l'OPEP+ sera en mesure de contenir l'offre alors que la demande est en baisse lente mais constante," a-t-il ajouté.
Les 14 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs 10 partenaires, dont la Russie, se retrouvent à Vienne les 5 et 6 décembre.
Par ailleurs, le géant pétrolier saoudien Aramco a annoncé dimanche l'introduction prochaine en Bourse à Ryad de 1,5% de son capital, une opération qui devrait lui rapporter entre 24 et 25,5 milliards de dollars valorisant l'entreprise à environ 1.700 milliards de dollars.
Aramco, qui produit environ 10% du pétrole mondial, est considéré comme le pilier de la stabilité économique et sociale du royaume, premier exportateur mondial de brut.
En 2018, Aramco a réalisé un bénéfice net de 111,1 milliards de dollars.
(c) AwP