Le pétrole continue de baisser au lendemain d'un discours de Trump
Vers 10H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 61,25 dollars à Londres, en baisse de 1,31% par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour décembre perdait 0,88% à 56,29 dollars.
"Le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. est passé en dessous des 62 dollars le baril alors que les marchés attendent un signal sur les discussions commerciales entre la Chine et les États-Unis," a commenté Han Tan, analyste chez FXTM.
Un signal qui n'est pas venu du discours de Donald Trump mardi devant le Club économique de New York. Le président américain a loué la bonne santé de l'économie de son pays mais est resté évasif sur l'imminence d'un accord commercial entre Washington et Pékin.
Les acteurs du marché continuent par ailleurs de guetter toute nouvelle déclaration des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui doit tenir sa prochaine réunion dans trois semaines à Vienne avec ses partenaires (OPEP+).
"Selon tout vraisemblance, les pays membres de l'OPEP+ devraient poursuivre la réduction de leur production jusqu'à la fin de l'année 2020, sans pour autant diminuer davantage" la production, a estimé Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank, évoquant des informations de presse.
"Une décision pas suffisante pour éviter une offre excédentaire dans la première moitié de l'année 2020, avec un risque de voir les prix chuter à l'image de l'an dernier," a-t-il ajouté.
Par ailleurs, dans un rapport dévoilé mercredi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que l'atteinte des objectifs climatiques nécessite que l'utilisation de pétrole et de charbon atteigne immédiatement un pic avant de décliner.
Selon elle, il faudrait un marché pétrolier qui chute à 65 millions de barils par jour en 2040 (contre 97 millions l'an dernier), un niveau qui correspond à celui du début des années 1990.
"Quelque soit ses scénarios, l'EIA prévoit que la demande mondiale en pétrole va caler à partir de 2025," ont pointé les analystes de Petromatrix, "des prévisions qui font pression sur les prix," a complété Al Stanton, de RBC.
(c) AwP