Le pétrole recule nettement après le bond des stocks de brut aux Etats-Unis
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier a reculé de 1,22 dollar ou 1,9%, pour finir à 61,74 dollars.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour décembre a perdu 88 cents ou 1,5%, à 56,35 dollars.
Mais les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks de produits pétroliers aux États-Unis ont fait retomber les cours.
Selon ce document, les réserves commerciales de brut ont gonflé de 7,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 1er novembre, là où les analystes interrogés par Bloomberg anticipaient une hausse de seulement 2 millions de barils.
Cette forte progression des stocks de brut est notamment due au net recul des exportations, qui sont passées de 3,3 millions de barils par jour (mbj) à 2,4 mbj.
Alors que la saison de maintenance se poursuit, l'activité des raffineries est aussi légèrement redescendue, ces dernières fonctionnant à 86,0% de leurs capacités contre 87,7% la semaine précédente. "L'année a été dure pour les raffineries et elles prennent sans doute leur temps pour leurs travaux de maintenance afin peut-être d'écouler un peu des abondantes réserves de produits transformés, en particulier l'essence", a remarqué John Kilduff d'Again Capital.
Les réserves d'essence ont de fait baissé de 2,8 millions de barils sur la semaine quand celles d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont diminué de 600.000 barils.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole doit se réunir début décembre à Vienne avec ses 10 alliés, dont la Russie, pour décider du futur de l'accord de réduction de la production.
Plus tôt dans la journée, Barbara Lambrecht, analyste pour Commerzbank, avait déjà souligné que "le scepticisme à propos d'un accord partiel dans la guerre commerciale est de nouveau en hausse", ce qui est de nature à peser sur les prix de l'or noir.
Les tensions commerciales font en effet craindre un affaiblissement de la croissance économique mondiale et donc de la demande de pétrole.
(c) AwP