Total: les bénéfices chutent avec les cours des hydrocarbures
Le bénéfice net a plongé de 29% sur un an à 2,8 milliards de dollars (pratiquement autant en francs), a indiqué le géant pétrolier français dans un communiqué.
Le bénéfice net ajusté - qui exclut des éléments volatils et exceptionnels et fait par conséquent référence dans le secteur - a pour sa part reculé de 24% à 3,02 milliards de dollars. C'est mieux que les 2,77 milliards attendus par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.
Cet environnement défavorable a pesé sur les résultats, malgré une hausse de 8% de la production d'hydrocarbures sur un an, à son plus haut historique, portée par le démarrage et la montée en puissance de nouveaux projets. Le groupe prévoit d'augmenter sa production de 9% cette année.
Total a notamment profité de la production de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des projets géants Yamal LNG en Russie et Ichtys en Australie, explique-t-il.
L'entreprise répète une nouvelle fois qu'elle entend maintenir sa "discipline" financière dans un contexte qui reste imprévisible. Elle veut ainsi poursuivre ses réductions de coûts et confirme vouloir céder pour 5 milliards de dollars d'actifs sur les années 2019-2020.
"L'environnement reste volatil avec une incertitude sur la demande d'hydrocarbures liée aux perspectives sur la croissance économique mondiale et un contexte géopolitique instable", remarque Total.
Les cours du Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. évoluent ainsi actuellement un peu au-dessus de 60 dollars le baril, dans un marché dominé par la faiblesse de la croissance de la demande et la perspective d'une offre abondante.
Le britannique BP et le norvégien Equinor ont aussi publié récemment des résultats dans le rouge du fait de la baisse des cours, mais aussi de lourdes charges et dépréciations. L'italien Eni a de son côté vu son bénéfice reculer avec la baisse des prix du pétrole et du gaz qui affecte l'ensemble du secteur.
(c) AwP