Le pétrole se replie face à la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre a lâché 1,20 dollar, ou 2,0%, pour clôturer à 57,69 dollars.
À New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en novembre, la référence aux États-Unis, a cédé 98 cents, ou 1,8%, pour finir à 52,64 dollars.
Cette progression plus forte qu'anticipé par les analystes "a éclipsé le recul des réserves de produits raffinés", observe Bart Melek, de TD Securities.
Les stocks d'essence ont en effet baissé de 200.000 barils tandis que ceux d'autres produits distillés (fioul et gaz de chauffage) ont diminué de 2,4 millions de barils.
En pleine saison de maintenance des raffineries, l'activité de ces dernières a continué à ralentir: elles ont fonctionné à 86,4% de leur capacité, contre près de 95% il y a encore trois semaines.
Mais pour M. Melek, les investisseurs voient surtout dans la hausse des stocks de brut "le signal que la demande en brut continue de diminuer dans un contexte morose pour les perspectives de l'économie mondiale".
Les acteurs du marché ont été ébranlés mardi par l'annonce d'un nouveau recul de l'activité du secteur manufacturier aux États-Unis, à son plus bas niveau en 10 ans.
Même si l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, l'OPEP, décidait de réduire encore plus sa production, "il ne faut pas oublier que le principal élément guidant les cours du brut est la demande", souligne James Williams, de WTRG.
"Si l'économie des États-Unis commence, après celle de la Chine et de l'Europe, à ralentir fortement, cela va mettre les prix des barils sous une forte pression", estime-t-il.
(c) AwP