Le pétrole en légère hausse dans un marché inquiet
Vers 08H45 GMT (10H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 64,64 dollars à Londres, en hausse de 0,37% par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 0,64% à 58,50 dollars.
Les prix restent soutenus par les craintes d'affrontements au Moyen-Orient après qu'une attaque sur les infrastructures saoudiennes ce week-end a divisé la production du pays par deux.
"Le risque d'une escalade du conflit avec de nouvelles attaques contre les installations pétrolières dans la région est relativement élevé", a estimé Eugen Weinberg, analyste pour Commerzbank.
Dans un entretien diffusé jeudi par la télévision américaine CNN, le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif a déclaré que les États-Unis ou l'Arabie saoudite déclencheraient "une guerre totale" s'ils leur venaient l'idée d'attaquer l'Iran, accusé par plusieurs pays d'être à l'origine de l'attaque.
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, en tournée dans le Golfe, a cependant assuré que les États-Unis privilégiaient une "solution pacifique".
De plus, "l'impact à long terme des attaques sur l'infrastructure pétrolière saoudienne est toujours difficile à juger car le pays va probablement minimiser les potentiels problèmes étant donné l'importance de ses relations commerciales et l'introduction en Bourse à venir d'Aramco", a ajouté M. Weinberg.
Mardi, le ministre saoudien de l'Energie s'est voulu rassurant sur la capacité de son pays à se remettre rapidement en affirmant que la production sera entièrement rétablie à la fin du mois. Un optimisme qui a fait chuter les cours.
Mais l'information parue jeudi, selon laquelle l'Arabie saoudite aurait contacté la compagnie pétrolière d'état iranienne pour lui demander près de 20 millions de barils de pétrole brut, a fait planer le doute sur la capacité du pays a rétablir sa production.
(c) AwP