Le brut ouvre en baisse à New York, pénalisé par la Grèce
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 93,60 dollars, en recul de 1,35 dollar par rapport à la veille.
Dans les échanges électroniques précédant la séance à la criée, il est tombé à 92,12 dollars, son plus bas niveau depuis fin février.
"Le pétrole est inquiet de la manière dont la crise grecque va être résolue", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
"Même si le gouvernement a été remanié, quelle que soit l'issue de cette crise, il y a aura de nouvelles mesures d'austérité, qui vont affecter l'économie et la demande de produits pétroliers", a-t-il expliqué.
Le Premier ministre grec a nommé vendredi un nouveau gouvernement, avec pour mission de faire adopter d'ici la fin du mois un projet de loi d'austérité, vivement contesté mais jugé indispensable par les créanciers du pays pour débloquer une deuxième vague d'aide financière à Athènes, au bord du défaut de paiement.
Les marchés boursiers et l'euro s'orientaient à la hausse vendredi, rassurés par les déclarations de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français Nicolas Sarkozy. Il sont convenus de chercher une solution rapide pour aider la Grèce, avec une participation volontaire des créanciers privés.
"Mais le marché pétrolier est plus prudent, parce que même si de nouveaux prêts sont accordés, il y a aura des répercussions sur l'économie", a estimé M. Lipow.
Pour les analystes de Barclays Capital par ailleurs, les cours sur le marché new-yorkais "sont devenus de plus en plus une manière d'exprimer son opinion sur l'économie américaine".
La plupart des statistiques économiques publiés depuis un mois aux Etats-Unis suggèrent un net ralentissement de l'activité du premier pays consommateur d'or noir.