Tullow renonce à céder à Total et CNOOC des parts dans un projet en Ouganda
Total et CNOOC auraient dû monter chacun à 44,1% du projet, mais la transaction a expiré jeudi en raison de désaccords avec le gouvernement ougandais sur son traitement fiscal.
"Depuis 2017, toutes les parties ont activement travaillé à la mise en oeuvre de l'accord d'achat. Néanmoins, malgré des discussions approfondies avec les autorités (ougandaises, ndlr), un accord sur le traitement fiscal de la transaction n'a pas pu être trouvé", a expliqué Total dans un communiqué.
L'accord d'achat avait été trouvé en janvier 2017 entre Total et Tullow, et CNOOC avait exercé son droit de préemption à hauteur de 50% de la transaction. Mais l'échéance pour finaliser la transaction avait ensuite dû être repoussée à plusieurs reprises.
Les réserves ougandaises du bassin du lac Albert, découvertes en 2006, sont évaluées à plus de 1,5 milliard de barils, avec des perspectives à plus de 230'000 barils par jour en production de pointe.
"Les partenaires visaient une décision d'investissement finale pour ce projet en Ouganda d'ici la fin de 2019, mais la résiliation de cette transaction devrait probablement entraîner des retards supplémentaires", a indiqué Tullow dans un communiqué distinct.
"Total poursuivra, avec ses partenaires CNOOC et Tullow, ses efforts pour permettre le développement des ressources pétrolières du Lac Albert", a dit Arnaud Breuillac, directeur général Exploration-Production de Total, cité dans le communiqué du groupe français.
"Nous sommes déterminés à poursuivre le travail avec le gouvernement ougandais pour résoudre les points encore en suspens. Un cadre juridique et fiscal stable et approprié est une nécessité pour les investisseurs", a-t-il ajouté.
Quant à Total, il "conserve son droit de préemption en cas de cession par l'un des partenaires de tout ou partie de sa participation", a indiqué le géant français.
(c) AwP