Le pétrole en légère hausse, mais le marché inquiet d'une faible demande
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 58,64 dollars à Londres, en hausse de 0,7% par rapport à la clôture de jeudi.
À New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en septembre s'échangeait à 54,87 dollars, 0,7% de plus que la veille.
Ce gain ne parvenait toutefois pas à dissiper les inquiétudes des investisseurs.
"Depuis près d'un mois, le marché est secoué par des craintes sur la demande, le principal facteur étant les tarifs douaniers américains sur les produits chinois", a expliqué Stewart Glickman, de CFRA.
Jeudi, Pékin a menacé Washington de "mesures de représailles" au cas où les États-Unis mettraient à exécution des droits de douane punitifs supplémentaires sur des produits "made in China". Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a, par la suite, appelé à trouver un compromis.
La guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine fait redouter à de nombreux observateurs un ralentissement de l'économie mondiale.
"Si les États-Unis ou l'Europe entrent en récession, ça ne sera pas une bonne nouvelle, mais ça ne pèsera pas tant que ça sur la demande en pétrole. En revanche, si la Chine connaît un fort ralentissement, ça sera vraiment problématique", a indiqué M. Glickman.
En progression vendredi en début de séance, le pétrole a perdu une partie de ses gains peu après que l'OPEP a légèrement revu à la baisse l'estimation de la croissance de la demande mondiale en 2019, tout en maintenant sa projection inchangée pour 2020.
Plus tôt dans la journée, Eugen Weinberg, analyste chez Commerzbank, avait souligné que "les cours du pétrole restaient à la merci des attentes concernant l'économie mondiale et étaient donc pris au piège entre les craintes économiques et les espoirs d'apaisement prochain du conflit commercial".
(c) AwP