Londres: Les prix du pétrole baissaient lundi en cours d'échanges européens, tirés par les craintes liées aux tensions commerciales, et ce malgré une offre quelque peu réduite.
Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de
BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre valait
61,42 dollars à Londres, en baisse de
0,76% par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril américain de
WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en septembre valait
55,24 dollars contre 55,66 à la clôture vendredi, soit une baisse de
0,75%.
Les tensions commerciales entre la
Chine et les États-Unis "
ont un impact visible sur les prix du pétrole" a expliqué Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Le président américain Donald Trump a en effet relancé jeudi la guerre commerciale contre Pékin, en annonçant son intention d'étendre des droits de douane supplémentaires à la quasi-totalité des importations en provenance de
Chine à compter du 1er septembre.
Selon des informations de presse, le gouvernement chinois a demandé à ses entreprises publiques de suspendre l'achat de produits agricoles américains, ce que le gouvernement a réfuté.
Ce regain de tensions a fait chuter lundi le yuan à un niveau plus vu depuis une décennie.
Comme l'a rappelé M. Fritsch, les États-Unis et la
Chine sont les deux plus gros consommateurs de pétrole, donc "
un ralentissement économique causé par de nouveaux droits de douane punitifs n'épargnera surement pas les prix du pétrole".
Selon Stephen Brennock, analyste chez PVM Reports, quelques éléments auraient pu aider à faire monter le cours de l'or noir, tels que la fermeture du champ de pétrole de Sharara en
Libye après le sabotage d'un oléoduc, ou encore une baisse plus forte qu'attendu des
stocks américains la semaine dernière.
Mais ces éléments "
faisaient pâle figure à coté des perspectives assombries de la demande mondiale", a-t-il souligné.
(c) AwPCommenter Le pétrole souffre des craintes liées à la demande, sur fond de guerre commerciale
Communauté prix du baril
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