La montée des tensions dans le Golfe persique fait grimper le pétrole
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre s'est apprécié de 79 cents, ou 1,3%, pour terminer à 63,26 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, a gagné 59 cents, ou 1,1%, pour finir à 56,22 dollars.
Mais les cours du brut ont commencé à se redresser en fin de séance vendredi, quand l'Iran a annoncé avoir "confisqué" Le Stena Impero, un pétrolier battant pavillon britannique, alors qu'il circulait dans le détroit d'Ormuz, théâtre de tensions depuis plusieurs mois.
Ce point de passage est stratégique pour le commerce mondial de pétrole puisqu'y transite, selon l'Agence américaine d'informations sur l'Energie, l'équivalent de 21% de la consommation mondiale de produits pétroliers.
Toutefois, "vu (la baisse de la semaine dernière) et les tensions grandissantes entre les pays occidentaux et l'Iran à propos de tankers saisis, la réaction des prix aujourd'hui est relativement discrète", a commenté Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.
"La réponse modérée du marché est sans doute liée au fait que l'Iran n'a pour l'instant procédé qu'à de petites provocations et n'a pas commis de gestes grandioses pouvant vraiment perturber la navigation dans le détroit", a décrypté Matt Smith de ClipperData. "Les courtiers ne pensent pas que tous ces accrochages vont déboucher sur un conflit majeur."
Par ailleurs, "tout le monde part du principe que l'offre est abondante sur le marché mondial et que toute perturbation pourrait facilement être compensée", a-t-il ajouté.
Dans le même temps, les investisseurs jugent depuis plusieurs mois que la guerre commerciale menée par les États-Unis, notamment à l'encontre de la Chine, va pénaliser la croissance mondiale et donc la demande d'or noir à venir.
Dans ce contexte, la décision début juillet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés de prolonger leur accord de réduction de la production jusqu'en mars 2020 n'a pas permis de soutenir durablement les prix.
(c) AwP