Le pétrole baisse face au surplus d'offre et aux tensions commerciales
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre s'est établi à 61,93 dollars à Londres, en baisse de 2,72% par rapport à la clôture de mercredi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en août a lâché 2,61%, à 55,30 dollars.
Selon un rapport hebdomadaire publié mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA), les stocks d'essence américains ont augmenté de 3,6 millions de barils la semaine dernière.
Les réserves d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont elles aussi avancé fortement, de 5,7 millions de barils.
En revanche, les stocks de pétrole brut ont baissé pour la cinquième semaine de suite, de 3,1 millions de barils à 455,9 millions de barils.
Depuis plusieurs mois, les prix du pétrole pâtissent de la hausse de la production américaine à des niveaux record au moment où s'intensifie la crainte d'un ralentissement de la croissance mondiale, et donc de la demande mondiale d'or noir.
Sur le front commercial sino-américain, le climat demeurait pesant alors que des informations de presse ont fait état d'un nouveau blocage des négociations entre Pékin et Washington.
Faisant écho au président américain, qui a estimé mardi que la route était encore longue avant de nouer un accord avec Pékin, Wilbur Ross a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un "long processus".
Dans une interview à la chaine CNBC jeudi, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a reconnu qu'il restait des "problèmes difficiles" à résoudre dans les discussions.
Les prix pétroliers ont par ailleurs brièvement sursauté en cours de séance après que l'Iran a annoncé détenir "un tanker étranger" et son équipage soupçonnés de se livrer à de la "contrebande" de carburant dans le Golfe, avant de repartir à la baisse.
"L'origine de ce tanker et de son chargement de pétrole restent mystérieuses ", a noté M. Libow.
"Si on avait eu confirmation qu'il s'agissait d'un tanker britannique ou américain, le marché aurait sans doute plus réagi. Comme ça n'a pas été le cas, il n'avait pas de raison de le faire", a ajouté l'expert.
(c) AwP