Le pétrole bondit entre la chute des stocks américains, l'Iran et une tempête tropicale
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre s'est apprécié de 2,85 dollars, ou 4,4%, pour finir à 67,01 dollars à Londres.
Les cours ont commencé à grimper après la diffusion mardi soir du rapport hebdomadaire de la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API), qui a fait état d'une importante baisse des réserves de brut.
L'Agence américaine d'informations sur l'Energie (EIA) a officiellement confirmé cette tendance en faisant part d'un plongeon des stocks de brut de 9,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 5 juillet.
"Cette baisse est liée à une plus grande demande de la part des raffineries, qui ont augmenté leur cadence", souligne Andrew Lebow de Commodities Research Group.
Les prix ont aussi été soutenus par les chiffres sur la production russe, qui est tombée à un plus bas depuis trois ans début juin, a souligné Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.
"La Russie produit actuellement 400.000 barils par jour de moins que ce que stipule l'accord de réduction de la production. Cela est dû à la persistance de problèmes de contamination de pétrole", a expliqué M. Carsten.
La situation restait par ailleurs tendue autour de l'Iran. Le président américain a averti mercredi que les sanctions contre Téhéran allaient bientôt être "considérablement" durcies puisque le pays n'a pas respecté ses engagements et a annoncé lundi produire désormais plus d'uranium enrichi que la limite imposée par l'accord de Vienne de 2015.
Une escalade des tensions entre Washington et Téhéran pourrait potentiellement fortement perturber le marché de l'or noir dans la mesure où près d'un tiers du pétrole brut mondial acheminé par voie maritime transite par le Golfe.
Autre source d'inquiétudes mercredi: l'arrivée dans le Golfe du Mexique d'une tempête tropicale.
Selon une agence gouvernementale, quinze plateformes de production étaient déjà évacuées à 16H30 GMT mercredi et environ 32% de la production totale de pétrole dans le Golfe du Mexique a été mise en suspens, ce qui correspond à environ 600.000 barils par jour.
(c) AwP