Le pétrole bondit, porté par la chute des stocks de brut aux Etats-Unis
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août s'est apprécié de 1,44 dollar ou 2,2% à Londres, pour terminer à 66,49 dollars, son plus haut depuis le 30 mai.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour la même échéance a gagné 1,55 dollar ou 2,7% pour finir à 59,38 dollars, son plus haut depuis le 22 mai.
Ce plongeon est la conséquence de plusieurs éléments, dont la montée des exportations de brut américain à un niveau record (3,77 millions de barils par jour) et la baisse marquée des importations de brut.
Toutefois, remarque Andrew Lebow de Commodity Research Group, "le chiffre le plus intéressant est peut-être la baisse de la production".
Si le pays reste le premier producteur mondial d'or noir, extrayant en moyenne 12,1 millions de barils par jour la semaine dernière, "cela constitue une baisse significative par rapport au record de 12,4 millions de barils par jour" atteint trois semaines auparavant, souligne M. Lebow.
Les cours du pétrole ont aussi été portés mercredi par les tensions entre Washington et Téhéran.
Après avoir souffert en mai des conflits commerciaux et des perspectives d'une demande fragile, le cours du baril a déjà repris de la valeur depuis quelques semaines avec la montée des accrochages entre les deux pays.
Le président américain a assuré ne pas espérer un tel conflit, mais ces déclarations sonnent comme un nouvel avertissement à l'Iran.
Le président Hassan Rohani a assuré de son côté par téléphone à son homologue français Emmanuel Macron que son pays ne cherchait "la guerre avec aucun pays", pas même les États-Unis, selon l'agence officielle Irna.
Enfin, les investisseurs se préparent à la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, dont la Russie, qui se tiendra début juillet à Vienne.
"Nous estimons que les perspectives d'un ralentissement de la croissance de la demande, principalement à cause des tensions commerciales, justifieraient que les participants continuent de limiter leurs productions pour maintenir le marché à l'équilibre", ont jugé les analystes de Barclays.
Scénario moins probable, un non renouvellement de l'accord, qui entraînerait une hausse marquée de la production saoudienne et qui ferait plonger les prix, ont-ils ajouté.
(c) AwP