La production iranienne de pétrole a chuté en mai (Opep)
La production de la République islamique a chuté de 227'000 barils par jour (b/j) entre avril et mai, pour atteindre 2,370 millions de b/j, selon des sources secondaires (indirectes) citées par le cartel dans son rapport mensuel.
Au total, la production d'or noir de l'OPEP a baissé de 236'000 b/j en un mois pour s'établir à 28,876 millions b/j.
Les États-Unis ont aussi mis fin début mai aux dérogations accordées à huit pays (dont Chine, Corée du Sud et Japon) pour continuer d'acheter du brut iranien sans violer l'embargo.
Parmi les autres membres de l'OPEP, la production a continué à s'éroder au Venezuela, en proie à de graves troubles politiques, et a baissé en Arabie saoudite et au Nigeria. Elle a en revanche progressé en Angola.
Les pays de l'OPEP et leurs alliés du groupe dit OPEP+, dont la Russie, sont engagés dans une limitation volontaire de leur production afin de soutenir les cours.
Donald Trump avait affirmé en avril que l'Arabie saoudite et d'autres pays de l'OPEP avaient accepté d'augmenter leur production de pétrole pour en faire baisser les cours. Mais cela ne semble pas s'être matérialisé.
L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont d'ailleurs estimé en mai qu'il n'y avait pas matière à augmenter la production de pétrole, Ryad se disant même inquiet d'une hausse des stocks mondiaux.
Elle prévoit cependant une accélération de la demande dans la deuxième partie de l'année. "Toutefois, des risques significatifs demeurent en raison de l'escalade des tensions commerciales qui peuvent déborder sur la croissance de la demande mondiale", juge le cartel.
L'effet sur la demande reste ainsi "incertain" tandis que l'évolution de l'offre dépendra du démarrage et de la montée en puissance de certains champs pétroliers.
La prochaine réunion ministérielle entre pays OPEP et pays producteurs non-OPEP, prévue fin juin à Vienne, "observera attentivement ces développements afin d'assurer le maintien de la stabilité du marché", indique le cartel.
(c) AwP