Le pétrole baisse nettement face au bond des stocks américains
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août a clôturé sous le seuil des 60 dollars, à 59,97 dollars, au plus bas depuis fin-janvier après avoir reculé de 2,32 dollars ou 3,7%.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le contrat de juillet a cédé 2,13 dollars, ou 4%, pour terminer à 51,14 dollars, au plus bas depuis cinq mois.
"Les stocks américains grimpent depuis la mi-mars", a souligné Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. Or, ils devraient avoir commencé à reculer début mai, l'approche de la saison des grands déplacements de vacances dopant habituellement la demande des raffineries aux États-Unis.
Dans ce contexte, "les investisseurs s'inquiètent beaucoup des perspectives pour la demande alors que les tensions commerciales persistent et commencent à avoir un réel impact sur les économiques asiatiques, et donc sur leur demande en énergie", a souligné John Kilduff d'Again Capital.
L'Agence américaine d'information sur l'Energie a ainsi légèrement révisé à la baisse mardi ses prévisions de croissance de demande mondiale de pétrole pour 2019.
L'espoir de voir les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires, Russie en tête, renouveler l'accord les engageant depuis 2017 à limiter leur production a permis ces dernières semaines de limiter le repli des cours de l'or noir.
Mais les investisseurs attendent avec fébrilité la prochaine réunion de l'OPEP+, qui devrait se tenir dans les prochaines semaines.
(c) AwP