Les tensions commerciales font à nouveau plonger le pétrole
A Londres, le Brent a plongé à 61,28 dollars, son plus bas depuis la fin du mois de janvier, tandis qu'à New York, le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. a reculé à 53,25 dollars, son plus bas depuis la mi-février.
"Les inquiétudes sur la macroéconomie ont rattrapé le pétrole", ont résumé les analystes de Goldman Sachs dans une note.
"Nos économistes estiment que les droits de douane que les deux pays s'infligent pourraient faire baisser le PIB mondial de 0,3% sur les trois prochaines années, et peut-être plus si la Chine réplique", ont détaillé les analystes de Goldman Sachs.
Or la Chine a haussé le ton dimanche, rejetant l'échec des discussions sur Washington et ne laissant entrevoir à court terme aucune sortie de crise. Les cours ont par ailleurs plongé d'environ 10 dollars pour chacun des deux barils depuis le 20 mai.
Comme la demande de pétrole grimpe avec la croissance de l'économie, tout facteur négatif pour le PIB mondial fait baisser le cours de l'or noir. "N'importe quelle amélioration dans la guerre commerciale aiderait les cours à remonter", a affirmé John Kilduff d'Again Capital.
Les stocks grimpent
Les inquiétudes sur la demande sont également alimentées par la récente envolée des réserves commerciales de brut aux États-Unis, premier producteur et consommateur mondial."Cela pèse particulièrement sur le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. américain, peu facile à exporter" et donc très dépendant du marché national, a commenté Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Selon des estimations compilées par plusieurs agences financières, la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a encore diminué en mai, ce qui voudrait dire que "l'Opep a fourni moins de brut que ses acheteurs ne lui demandaient", ont-ils notamment souligné.
Deux pays de l'Opep, le Venezuela et l'Iran, voient leurs exportations visées directement par des sanctions de Washington tandis que les autres membres de l'Organisation poursuivent leurs efforts de limitation de la production dans le cadre de l'accord de l'Opep+.
La Russie, qui en fait partie, a enfin atteint en mai son objectif de réduction décidé en décembre, ont dévoilé les agences russes vendredi.
Avec une production en dehors des États-Unis qui ne répond donc plus à la demande mondiale, "la situation est parfaite pour que les réserves mondiales diminuent fortement" dans les prochains mois, estime Tamas Varga, analyste chez PVM.
Tensions à l'Opep
Il existe cependant un risque que "tout s'écroule à la prochaine réunion de l'Opep et que l'accord de limitation de la production ne soit pas renouvelé", prévient l'analyste, ce qui ferait monter l'offre de brut sur le marché.L'Opep+ doit se réunir à Vienne et décider de reconduire ou non l'accord jusqu'à la fin de l'année. Si la réunion est toujours officiellement prévue pour la fin du mois de juin, la Russie aurait demandé à déplacer cette rencontre au début du mois de juillet.
La dernière réunion, en décembre, avait vu l'Arabie saoudite et l'Iran s'opposer, alors que Téhéran reproche au premier exportateur mondial de soutenir les efforts de Washington pour entraver l'industrie iranienne du pétrole.
Depuis, la tension est montée d'un cran avec des attaques contre des tankers et un oléoduc saoudiens, attribuées par Ryad et Washington à l'Iran.
Les prix ont connu un répit passager en cours de séance lundi, alors que le ministre saoudien de l'Energie a affirmé qu'il était "confiant". "Un consensus commence à émerger entre les pays de l'Opep+, pour que l'effort de stabilisation du marché continue au deuxième semestre", a déclaré le ministre Khaled al-Faleh à l'agence officielle Saudi Press Agency.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a fini à 61,28 dollars à Londres, en baisse de 71 cents par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le contrat de juillet a perdu 25 cents, pour clôturer à 53,25 dollars.
(c) Awp