Le pétrole au plus bas depuis début mars, les tensions commerciales pèsent
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 64,68 dollars à Londres, en baisse de 2,17 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour la même échéance perdait 1,33 dollar à 55,26 dollars.
"Le pétrole est en train d'accentuer ses pertes sur un mois" alors que mai sera la première baisse mensuelle de 2019, a commenté Han Tan, analyste chez FXTM, qui souligne que "les pertes ont été alimentées par les droits de douane américains sur les importations mexicaines tout juste annoncés par Donald Trump et par une hausse des stocks d'essence aux États-Unis".
Le président américain a annoncé que les États-Unis allaient mettre en place "des tarifs douaniers de 5% sur tous les biens en provenance du Mexique" et que ces derniers allaient "progressivement augmenter tant que le problème de l'immigration clandestine n'est pas résolu".
Les tensions commerciales détournent les investisseurs des valeurs dépendantes de la croissance mondiale, dont le pétrole fait partie.
Mais, comme les analystes de JBC Energy le soulignent, l'offre de pétrole va également être affectée par ces droits de douane si aucune exemption n'est faite pour l'or noir.
"Le débit de pétrole mexicain vers les États-Unis avait atteint 660.000 barils par jour en mai, soit 200.000 barils de plus qu'en mai 2018", ont-ils rappelé.
Pour l'instant, le marché se focalise surtout sur l'effet que le conflit commercial a sur la demande, et s'inquiète de voir les stocks d'essence s'accumuler.
La semaine achevée le 24 mai, les réserves de brut ont reculé de 300.000 barils mais celles d'essence ont grimpé de 2,2 millions de barils, selon les données publiées jeudi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).
(c) AwP