Le pétrole rebondit sans effacer le plongeon de la veille
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 68,50 dollars à Londres, en hausse de 74 cents par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour la même échéance gagnait 67 cents à 58,58 dollars.
"Les prix se sont écroulés comme un château de cartes avec un bond des stocks américains de brut, une demande faible des raffineries et les craintes que le conflit commercial sino-américain ne pèse sur la croissance mondiale", a énuméré Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
La baisse des prix avait en effet débuté mercredi, avec la publication hebdomadaire des données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), qui a fait état d'une hausse inattendue des réserves de brut sur la semaine précédente.
Le lendemain, des PMI décevants au Japon, en Europe et aux États-Unis sont venus nourrir les craintes que la croissance mondiale souffre, sur fond de durcissement des relations sino-américaines, notamment autour du dossier Huawei.
Le ralentissement de l'activité privée aux États-Unis, selon l'indice PMI composite du cabinet Markit, "prouve que même l'économie américaine n'est pas immunisée contre le danger des droits de douane punitifs", ont commenté les analystes de Commerzbank.
Un ralentissement de l'économie pourrait peser sur la demande de carburant, et donc de pétrole.
Pour Giovanni Staunovo, analyste chez UBS, le marché se base trop sur les données hebdomadaires de l'EIA, "l'équivalent de naviguer en plein brouillard en regardant en vain vers l'horizon", écrit-il.
Il préfère donc observer la quantité de pétrole "en transit" sur des navires pétroliers, "en forte baisse récemment, ce qui indique bien que l'offre mondiale est affaiblie" et "devrait se traduire par des baisses des stocks à terre dans les prochaines semaines".
(c) AwP