Le baril de brut new-yorkais perd 5,7% au terme de sa pire séance de l'année
Le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en juillet a fini à 57,91 dollars, perdant sur la séance 3,51 dollars. Il est dans le même temps tombé à son plus bas depuis le début du mois de décembre.
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. pour la même échéance a aussi encaissé sa pire séance de l'année en lâchant 3,23 dollars, ou 4,55%, à 67,76 dollars.
Selon la première estimation de l'indice PMI composite du cabinet Markit publiée jeudi, la croissance de l'activité privée aux États-Unis a fortement ralenti en mai en s'affichant à 50,9 points, son plus bas niveau en trois ans.
L'indice mesurant la production manufacturière, à 50,6 points, est même descendu à son plus bas niveau depuis 2009.
La croissance de l'activité privée dans la zone euro s'est quant à elle légèrement accélérée en mai, mais est restée "morose", selon la première estimation de l'indice PMI composite du cabinet Markit.
"C'est décevant", a observé John Kilduff d'Again Capital au sujet de ces chiffres.
Le pétrole, comme les autres matières premières, est considéré comme une valeur à risque, dont la demande est dépendante de la bonne santé du reste de l'économie, et souffre par conséquent des tensions entre la Chine et les États-Unis.
"Cela arrive très souvent maintenant et ne cause plus de réel dégât", a réagi John Kilduff. "C'est inquiétant, mais rien ne suggère que l'on en est au stade de l'escalade de la violence", a ajouté le spécialiste qui affirme que les courtiers parient un peu moins sur une hausse du risque géopolitique en comparaison à la semaine dernière.
Ryad dirige depuis 2015 une coalition qui combat au Yémen les Houthis, soutenus par l'Iran et qui contrôlent de vastes régions de l'ouest et du nord, dont la capitale Sanaa.
Les Houthis avaient revendiqué une attaque de drones qui avait endommagé le 14 mai un oléoduc en Arabie saoudite, deux jours après un mystérieux sabotage de quatre navires, dont deux pétroliers saoudiens, à l'entrée du Golfe.
(c) AwP