Le pétrole chute avec le bond des stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet a clôturé à 70,99 dollars à Londres, en baisse de 1,19 dollar par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a lâché 1,71 dollar à 61,42 dollars.
Lors de la semaine achevée le 17 mai, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 4,7 millions de barils, celles d'essence de 3,7 millions de barils, et celles d'autres produits distillés de 800.000 barils, bien plus qu'anticipé.
"Si l'on fait le compte de l'ensemble des stocks, on a eu affaire à une très large augmentation", a souligné Kyle Cooper, analyste pour IAF Advisors.
Les stocks de pétrole brut ont bondi de 37 millions de barils lors des neuf semaines précédentes. Kyle Cooper remarque cependant que "cette très forte hausse survient après un plongeon" de 15 millions de barils en l'espace de quatre semaines.
Le spécialiste a par ailleurs souligné la morosité des investisseurs face aux rebondissements de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, qui les encouragent à s'éloigner des actifs réputés à risques comme le marché du pétrole et la Bourse.
L'ambassadeur de Chine aux États-Unis a accusé mardi Washington d'avoir à maintes reprises "changé d'avis du jour au lendemain", faisant ainsi échouer des accords susceptibles de mettre fin à leur différend commercial.
D'une part, la position de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, qui doivent décider de prolonger ou non un accord de réduction de la production d'or noir au second semestre: ils doivent statuer lors d'une réunion prévue d'ici un peu plus d'un mois.
D'autre part, les tensions entre Ryad, Téhéran et Washington: l'administration Trump a semblé mardi vouloir freiner l'escalade militaire avec l'Iran après deux semaines de montée des tensions, assurant privilégier "la dissuasion, pas la guerre".
(c) AwP