Le pétrole finit en ordre dispersé, entre tensions commerciales et Iran
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a clôturé à 70,62 dollars à Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l\'énergie. pour le contrat de juin a perdu 4 cents à 61,66 dollars.
"Les inquiétudes qui ont pu être observées en début de semaine sont absentes vendredi", a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM, qui prévient cependant que ce calme pourrait ne pas durer, tandis que des négociations entre émissaires américains et chinois ont été ajournées à Washington vendredi.
De plus, le marché semblait moins craindre les conséquences de la guerre commerciale sur la demande en énergie d'après Phil Flynn de Price Futures Group.
"Même après une année de guerre commerciale, la demande en pétrole a survécu", a-t-il affirmé.
Hors de la guerre commerciale, la tension reste élevée au Moyen-Orient, alors que Washington fait grimper la pression contre l'Iran.
"Le régime de Téhéran doit comprendre que toute attaque menée par lui ou par ses affidés, quels qu'ils soient, contre des intérêts ou ressortissants américains entrainera une riposte rapide et ferme des États-Unis", a mis en garde jeudi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, rentré plus tôt que prévu à Washington d'une tournée à l'étranger pour participer à des réunions sur l'Iran.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, décideront fin juin de renouveler ou non leur accord de limitation de la production.
Pour l'instant, les exportateurs de l'Opep n'ont pas augmenté leurs extractions pour compenser le durcissement des sanctions américaines contre l'Iran, une stratégie opposée à celle adoptée en 2018, quand une réaction anticipée du groupe avait conduit à la fonte des prix au quatrième trimestre.
(c) AwP