Le pétrole recule en Asie sur fond de tensions commerciales
Vers 06H00 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, pour livraison en juin, cédait 38 cents à 61,73 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole., référence européenne, pour juillet, reculait pour sa part de 46 cents à 69,91 dollars.
"Alors que le conflit commercial couve, l'insatiable demande de l'Asie pour le pétrole reste élevée, suggérant des conditions de marché plus solides que ce qui avait été anticipé", a commenté dans une note Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.
L'offre d'or noir est affectée par l'instabilité politique au Venezuela et la fin, annoncée le 22 avril par le président américain Donald Trump, des exemptions permettant à huit pays (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce) d'acheter du pétrole iranien.
Pour éviter de voir les cours du pétrole flamber et entraîner avec eux les prix à la pompe, Washington compte sur ses ressources nationales mais également sur ses alliés au Moyen-Orient, de quoi raviver les tensions au sein de l'OPEP.
Les observateurs s'inquiètent aussi du durcissement du ton entre les États-Unis et la Chine: les deux puissances, qui brandissent la menace de nouvelles mesures protectionnistes, se retrouvent jeudi à Washington pour des négociations commerciales à l'issue des plus incertaines.
L'administration Trump a affirmé que Pékin était revenu sur ses principaux engagements. Irrité, le président américain a annoncé que la hausse des droits de douane portant sur 200 milliards de dollars d'importations chinoises, suspendue depuis début janvier, allait entrer en vigueur vendredi.
(c) AwP