Le brut ouvre en baisse à New York, plombé par la Grèce
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 94,57 dollars, en recul de 24 cents par rapport à la veille.
Il avait plongé de près de 4,56 dollars mercredi, après avoir atteint en séance son plus bas niveau depuis février.
"Les cours vont clairement rester sous pression. Le fait de finir la séance (mercredi) sous 95 dollars est un signal très négatif sur le plan technique", a commenté John Kilduff, d'Again Capital.
"Le dollar continue de progresser, et l'absence de solution à la crise grecque est négative pour les prix, car cela constitue une source d'incertitude du même type que la chute de (la banque d'affaires) Lehman Brothers" en septembre 2008, a-t-il prévenu.
Les marchés financiers s'inquiètent de voir la Grèce, sous le poids d'une dette publique considérable, se retrouver en situation de défaut de paiement, ce qui aurait de lourdes conséquences pour le secteur bancaire européen. Les responsables européens ne sont pas parvenus à se mettre d'accord mardi sur les modalités d'une nouvelle aide à Athènes.
Le marché pétrolier a peu réagi à la publication de statistiques meilleures que prévu aux Etats-Unis.
Les inscriptions au chômage y ont baissé plus que prévu la semaine dernière, et la construction de logements est repartie à la hausse en mai.
Mais ces chiffres restent à des niveaux faibles, a relevé M. Kilduff.
Autre nouvelle reléguée au second plan: l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu à la hausse, de 100.000 barils par jour, sa prévision de demande mondiale de pétrole en 2011.
"Les craintes de contagion (de la crise grecque à d'autres pays) vont peser sur le marché tant que les courtiers n'en sauront pas plus sur la manière dont la Grèce va restructurer et résoudre ses problèmes de dette", a prévenu Phil Flynn, de PFG Best.