Le pétrole plombé par le regain de tensions entre Pékin et Washington
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 69,88 dollars à Londres, en baisse de 1,36 dollar par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l\'énergie. pour le contrat de juin a cédé 85 cents à 61,40 dollars.
En cause, la montée de tensions commerciales après que le président américain Donald Trump a annoncé dimanche une hausse prochaine des droits de douane sur 200 milliards de dollars de produits chinois exportés vers les États-Unis.
Ces menaces américaines ont été formulées alors que des pourparlers commerciaux entre responsables chinois et américains se tiennent en fin de semaine à Washington.
"L'escalade de la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies mondiales se traduit habituellement par un impact négatif sur la demande de pétrole", relève Tamas Varga, analyste chez PVM.
Le recul des prix sur le marché a pu être limité néanmoins par une autre décision américaine, celle de dépêcher au Moyen-Orient un porte-avions et des bombardiers en réponse à une "menace crédible" de la part de Téhéran.
Un groupe aéronaval américain est présent dans la région du Golfe la majeure partie de l'année depuis des années.
Ces deux annonces, commerciale et militaire, "donnent le ton pour ce qui va être probablement une semaine erratique et difficile à prévoir", souligne M. Varga.
Les investisseurs surveilleront en particulier mercredi un rapport de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks américains de brut.
Pour la semaine achevée le 3 mai, les analystes tablent sur une hausse de 2,5 millions de barils des stocks de brut, sur une baisse de un million de barils des stocks d'essence, et sur une baisse de 500.000 barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
Le précédent rapport hebdomadaire a fait état d'une flambée des stocks de près de 10 millions de barils.